Ci-après, la traduction des résumés des articles parus en mai 2011. Bonne lecture !
Epilepsy Behav. 2011 Jul;21(3):291-5. Epub 2011 May 26.
Autism in Dravet syndrome: Prevalence, features, and relationship to the clinical characteristics of epilepsy and mental retardation.
Li BM, Liu XR, Yi YH, Deng YH, Su T, Zou X, Liao WP.
L’autisme dans le syndrome de Dravet: Prévalence, caractéristiques, et relation avec la clinique de l’épilepsie et le retard mental.
L’autisme est un trouble envahissant du développement souvent associé à de l’épilepsie. Le syndrome de Dravet est une encéphalopathie épileptique sévère associée à un retard du développement psychomoteur. L’autisme dans le syndrome de Dravet a cependant rarement été étudié. Dans cette étude, la prévalence et les caractéristiques de l’autisme chez les patients avec syndrome de Dravet, leur association potentielle avec un retard mental et les caractéristiques cliniques de l’épilepsie ont été étudiés. Les données cliniques de 37 patients avec syndrome de Dravet ont été recueillies, et des évaluations de l’autisme et de retard mental ont été effectuées. Neuf patients (24,3%) répondaient aux critères de l’autisme. Tous les patients atteints d’autisme ont montré un retard de langage, pas de réciprocité émotionnelle, et des intérêts étroits, tandis que 89,3%, 46,4% et 39,9% des patients sans autisme montraient respectivement un retard de langage, une irascibilité, et des intérêts étroits. Le retard mental a été observé dans 94,6% des patients atteints de syndrome de Dravet, avec plus fréquemment un retard mental sévère ou profond dans ceux avec autisme. Les caractéristiques cliniques de l’épilepsie n’ont pas été statistiquement différentes entre les patients atteints d’autisme et les patients sans autisme.
Epilepsy Behav. 2011 Jul;21(3):282-4. Epub 2011 May 28.
Low long-term efficacy and tolerability of add-on rufinamide in patients with Dravet syndrome.
Mueller A, Boor R, Coppola G, Striano P, Dahlin M, von Stuelpnagel C, Lotte J, Staudt M, Kluger G.
Neuropediatric Clinic and Clinic for Neurorehabilitation, Epilepsy Center for Children and Adolescents, Schön Klinik Vogtareuth, Vogtareuth, Germany.
Faible efficacité et tolérance à long terme de l’ajout de rufinamide chez les patients atteint du syndrome de Dravet.
Dans cette étude rétrospective multicentrique européenne, nous avons évalué l’efficacité et la tolérance du rufinamide chez les patients avec un syndrome de Dravet et des crises réfractaires. Vingt patients ont été inclus; chez 16 patients une mutation SCN1A a été détectée. Le taux de réponses après 6 mois était de 20%, et après 34 mois, 5%. Le taux de rétention était de 45% après 6 mois et 5% après 34 mois. Le traitement par le rufinamide a été arrêté en raison de l’aggravation des crises (30%), aucun effet (45%),et des effets secondaires (10%). L’efficacité et le taux de rétention à long terme ont été faibles dans nos patients atteints du syndrome de Dravet et de crises réfractaires, beaucoup plus faible que chez les patients atteints du syndrome de Lennox-Gastaut; un tiers de nos patients ont vu leurs crises s’aggraver. Par conséquent, le rufinamide ne semble pas être une option appropriée pour le traitement à long terme chez les patients atteint d’un syndrome de Dravet.
Nat Genet. 2011 Jun;43(6):585-9. Epub 2011 May 15.
Exome sequencing in sporadic autism spectrum disorders identifies severe de novo mutations.
O’Roak BJ, Deriziotis P, Lee C, Vives L, Schwartz JJ, Girirajan S, Karakoc E, Mackenzie AP, Ng SB, Baker C, Rieder MJ, Nickerson DA, Bernier R, Fisher SE, Shendure J, Eichler EE.
Department of Genome Sciences, University of Washington School of Medicine, Seattle, Washington, USA.
Evidence for the etiology of autism spectrum disorders (ASDs) has consistently pointed to a strong genetic component complicated by substantial locus heterogeneity. We sequenced the exomes of 20 individuals with sporadic ASD (cases) and their parents, reasoning that these families would be enriched for de novo mutations of major effect. We identified 21 de novo mutations, 11 of which were protein altering. Protein-altering mutations were significantly enriched for changes at highly conserved residues. We identified potentially causative de novo events in 4 out of 20 probands, particularly among more severely affected individuals, in FOXP1, GRIN2B, SCN1A and LAMC3. In the FOXP1 mutation carrier, we also observed a rare inherited CNTNAP2 missense variant, and we provide functional support for a multi-hit model for disease risk. Our results show that trio-based exome sequencing is a powerful approach for identifying new candidate genes for ASDs and suggest that de novo mutations may contribute substantially to the genetic etiology of ASDs.
Epilepsia. 2011 Jul;52(7):e54-7. doi: 10.1111/j.1528-1167.2011.03107.x. Epub 2011 May 13.
Ketogenic diet also benefits Dravet syndrome patients receiving stiripentol: A prospective pilot study.
Nabbout R, Copioli C, Chipaux M, Chemaly N, Desguerre I, Dulac O, Chiron C.
APHP, Department of Neuropediatrics, National Referral Center for Rare Epilepsies, Necker-Enfants Malades Hospital, Paris, France Inserm, U663, Paris, France Paris Descartes University, Paris, France.
Le régime cétogène profite également aux patients atteint d’un syndrome de Dravet et recevant du stiripentol: Une étude pilote prospective.
Nous avons cherché à tester l’efficacité du régime cétogène (KD) chez les patients atteint d’un syndrome de Dravet (DS) non contrôlés de manière satisfaisante par les médicaments antiépileptiques (MAE). Nous avons inclus prospectivement 15 patients DS âgés de plus de 3 ans avec une réponse partielle à un MAE dont le stiripentol. Tous les patients avaient un journal des crises et un examen clinique avec les échelles de Conners et Achenbach avant le KD, à 1 mois après le début et tous les 3 mois par la suite. A 1 mois, 10 patients (66%) avaient une diminution de la fréquence des crises ≥ 75%. L’efficacité a été maintenue pour huit répondants à 3 et 6 mois et pour six répondants à 9 mois. Cinq patients (33%) sont restés sur le KD à 12 mois, et un a été libre de crise. En plus de l’efficacité sur la fréquence des crises, le KD a été bénéfique sur les troubles du comportement dont l’hyperactivité. Cet effet a été signalé pour tous les répondants et quelques non répondants. Le KD pourrait avoir un double effet, sur le contrôle des crises et sur les troubles du comportement et d’hyperactivité chez les patients DS.
Epilepsia. 2011 May;52 Suppl 3:23-5. doi: 10.1111/j.1528-1167.2011.03032.x.
Vaccinations and febrile seizures.
Cendes F, Sankar R.
Department of Neurology, University of Campinas, Campinas, Saõ Paulo, Brazil. fcendes@unicamp.br
Les vaccinations et les convulsions fébriles.
La survenue de crises liées la fièvre résulte des interactions complexes entre facteurs génétiques et environnementaux. La question de la relation entre la vaccination et les convulsions fébriles est complexe. Il est difficile de déterminer si les convulsions fébriles résultent d’une fièvre non spécifique causée par la vaccination ou si elles sont secondaires à une encéphalite ou une encéphalopathie causée par le vaccin. Il existe des preuves montrant que la vaccination ne déclenche pas l’apparition de convulsions fébriles pour un tiers des patients atteints du syndrome de Dravet. En général, les convulsions fébriles qui surviennent après la vaccination ne semblent pas être différentes des convulsions fébriles dûes à d’autres causes, ce progrès dans les connaissances au sujet des convulsions fébriles en général devrait être pertinent pour un vaccin même s’il existe des convulsions fébriles.
Arch Neurol. 2011 May;68(5):665-71.
Novel SCN1A mutation in a proband with malignant migrating partial seizures of infancy.
Freilich ER, Jones JM, Gaillard WD, Conry JA, Tsuchida TN, Reyes C, Dib-Hajj S, Waxman SG, Meisler MH, Pearl PL.
Department of Neurology, Children’s National Medical Center, 111 Michigan Avenue NW, Washington, DC 20010-2970, USA.
OBJECTIVE: To characterize a novel SCN1A mutation in a proband with malignant migrating partial seizures of infancy.
DESIGN: Genomic DNA was isolated from blood and submitted for commercial testing. The identified missense mutation was confirmed in brain DNA obtained at autopsy. Genomic DNA from the brain of the proband was analyzed by comparative genome hybridization, and the coding exons of SCN9A were amplified. Quantitation studies of the mutant transcript were performed.
SETTING: Children’s National Medical Center and Yale University School of Medicine. PROBAND: A full-term female infant who experienced seizure onset at age 10 weeks, with progression of hemiclonic, apneic, and multifocal migrating partial seizures leading to recurrent status epilepticus and death at age 9 months.
MAIN OUTCOME MEASURES: Electroencephalographic and magnetic resonance imaging results, quantitative RNA expression, and secondary mutation test results.
RESULTS: The heterozygous missense mutation c.C5006C>A was identified by sequencing genomic DNA from blood and was confirmed in brain DNA. The resulting amino acid substitution p.A1669E alters an evolutionarily conserved residue in an intracellular linker of domain 4 of the SCN1A sodium channel protein Na(v)1.1. The mutant transcript is found to be expressed at levels comparable to the wild-type allele in brain RNA. No variation in copy number was detected in the chromosome region 2q24 containing SCN1A or elsewhere in the genome. No mutations were detected in the linked sodium channel gene SCN9A, which has been reported to act as a modifier of SCN1A mutations.
CONCLUSION: This report expands the spectrum of SCN1A epileptic channelopathies to include malignant migrating partial seizures of infancy.
Childs Nerv Syst. 2011 May;27(5):787-92. Epub 2010 Oct 31.
Vagus nerve stimulation: effectiveness and tolerability in patients with epileptic encephalopathies.
Cersósimo RO, Bartuluchi M, De Los Santos C, Bonvehi I, Pomata H, Caraballo RH.
Neurology Department, Hospital de Niños Prof. Dr. Juan P Garrahan, Combate de los Pozos 1881, Buenos Aires, CP 1245, Argentina.
Stimulation du nerf vague: efficacité et la tolérance chez les patients atteints d’encéphalopathies épileptiques.
Objectif: Nous discutons de l’efficacité, de la tolérance et de l’innocuité de la stimulation du nerf vague (VNS) comme traitement supplémentaire chez 26 patients souffrants d’encéphalopathies épileptiques réfractaires (EEs).
Matériel et méthodes: Vingt-six patients (17 hommes et 9 femmes) avec des caractéristiques électrocliniques compatibles avec le syndrome de Lennox-Gastaut (LGS) pour 20 patients, le syndrome de Dravet (DS) pour 3 patients, et l’épilepsie avec crises myoclono-astatiques (EMAS ou syndrome de Doose) pour 3 patients, implantés avec le système des NCP ont été analysés.
Résultats: Dans notre série de patients LGS, 17 cas ont montré une amélioration significative du contrôle des crises, avec une réduction de leur fréquence d’au moins 50%. Sept d’entre eux avaient déjà des spasmes épileptiques. Trois patients EMAS et deux patients atteints de DS ont montré une amélioration significative du contrôle des crises, avec une réduction de leur fréquence d’au moins 50%. Une bonne réponse clinique a été évidente au début et l’efficacité s’est améliorée progressivement avec la durée du traitement jusqu’à 36 mois. Chez les patients qui avaient une réduction de la fréquence des crises d’au moins 50%, la qualité de vie (QOL) et les performances neuropsychologiques ont été améliorées. La VNS a été bien tolérée chez tous les patients.
Conclusion: La VNS est un traitement efficace et bien toléré pour les patients atteints d’encéphalopathies épileptique EEs, améliorant la qualité de vie et les performances neuropsychologiques.
1 commentaire
Merci beaucoup pour ces articles et la traduction de très bonne qualité !
Cela fera peut être avancer certains neuros sur les possibilités de prise en charge pour nos enfants Dravet, cela fait plusieurs années que je parle d’autisme et qu’elle me dit que non, parfois on ne sait pas quoi faire en tant que parents !
Malika